A partir du 12 juillet 2017, le groupe Tamedia veut se donner bonne conscience par rapport au viol systématique des données personnelles fait au travers des services et sites internet lui appartenant, en modifiant ses conditions générales, conditions que nous sommes obligé d’accepter au risque d’être exclu de ses services.
Sont notamment concernés
20Minutes, 24Heures, Berner Zeitung, Doodle, Femina, Homegate.ch, Jobs.ch, localsearch, Das Magazin, Le Matin, Ricardo, Schweizer Familie, SonnstagsZeitung, starticket, Tages Anzeiger, Tutti.ch, Züritipp, Bilan, Zurichsee-Zeitung, ZürcherUnterlander, TVtäglich, Thuner Tablatt, Thalwiler Anzeiger, Tagblatt, Sihltaler, Rümlanger, newsnet,Furttaler, Finanz & Wirtschaft, Der Landbote, Der Bund, BZ, Berner Oberländer, annabelle, 12, Tribune Desart, Tribune de Genève, Télétop matin, Signé Genève, mx metropress, Lausanne Cité, LUXE, L’Essentiel, GuideTV, GHI, encore!, zattoo, TS, Tradono. renovero, moneypark, OLMeRO, Jobwinner.ch, jobup.ch, Immostreet, HotelCard, Hommages, Book a Tiger, ALPHA
Le fait que le groupe Tamedia souhaite partager les informations personnelles de ses clients et visiteurs au travers de toutes ses sociétés pourrait à la rigueur se comprendre, dans la mesure où notre intimité ainsi piégée reste dans le cadre stricte du fonctionnement technique du groupe, et que les usagers puissent choisir librement ce qui peut être pris de ce qui doit rester dans le cercle de la sphère privée. Hors, les conditions générales prévoient la possibilité pour le groupe, et donc pour toutes ses sociétés, d’utiliser des services tiers pour le traitement de ces données, tels que Google, Facebook, …
Les portails internet et services numériques des ces sociétés sont depuis longtemps bourrés de mouchard et trackers, dont le plus dangereux, Facebook Connect, mouchard interdit en Allemagne et faisant l’objet de poursuites juridiques et amendes colossales dans d’autres pays. Ces parasites d’Internet sont développés pour la plupart au bénéfice de l’empire Zuckerberg, et se servent impunément dans la vie privée des visiteurs à leur insu.
En modifiant ainsi ses conditions générales plutôt que de nettoyer ses outils numériques pour les rendre sans danger pour ses clients et visiteurs, le groupe Tamedia ne fait rien d’autre de tenter de justifier maladroitement sa contribution active aux pratiques illégales et indécentes des géants d’Internet que sont Facebook et Google.
Cette attitude est non seulement indigne d’une entité professionnelle telle que Tamedia, mais est en plus totalement en dehors de la triste réalité que la plupart des acteurs juridiques des pays qui nous entourent décrient pourtant à grand coup de procès, annonces, expertises: un monde qui part a grande vitesse dans une emprise quasi totale des mains de Zuckerberg.
Comment réagir face à une telle irresponsabilité ?
Refuser les services de toutes ces sociétés serait la meilleurs réponse à leur faire. Mais c’est chose bien difficile. Le moyen de se protéger de cette pratique innommable est relativement simple : utilisez des outils vous rendant pratiquement “invisible” sur le Net, ou bloquant les algorithmes intrusifs placés dans leurs portails, et déléstez-vous des applications mobiles liées à ces services. Utilisez de préférence vos ordinateurs pour y entrer. En effet, les applications mobiles sont dotées de technologies intrusives pratiquement impossible à contourner.
Utilisez des services de connexion par VPN, des bloqueurs de mouchards,… et utilisez des moteurs de recherche propres, comme Duck Duck Go ou Qwant par exemple.
Tamedia ne fait pas autre chose que beaucoup d’autres enseignes connues, mais l’impact de ses décisions se multiplie par le nombres de sociétés influentes que ce groupe possède. Sa responsabilité quant à la tournure qu’est en train de prendre notre monde est donc très grande.