Vos publications

Je n’ai rien à cacher…

Voici la phrase type que les géants d’Internet, Facebook en tête, ont réussi à nous mettre dans notre subconscient.

Pourtant, si on propose de venir chez vous pour faire une copie de toutes vos affaires privées (lettres, photos, état de santé, habitudes alimentaires, occupations intimes, conversations, état des finances, …) de les imprimer et les afficher dans toutes les rues de tout le pays, qui acceptera ? Oserons-nous redire “je n’ai rien à cacher ?

Et pourtant, c’est exactement ce que fait un internaute en utilisant ces services dit “sociaux”.

Il est totalement illusoire de croire que ce que je mets dans un profile restera dans le cercle, même très fermé, de mes “amis”. Le système des réseaux sociaux est précisément conçu pour le partage et la diffusion de nos vies, pas pour les cacher.

Vous ne contrôlez pas ce qui va se passer avec une information diffusée à vos “amis”, pas plus que ce qui vous est “volé” au travers de ces services.

Et oui… ce qui se publie à l’intérieur d’un groupe va inéxorablement se retrouver dans d’autres groupes, qu’ils soient amis ou non. La « machine » de l’amis du groupe A va être la même lorsqu’il dialogue avec le groupe B, et ainsi de suite. Et les appareils, ordinateurs, de chaque « amis » ne sont rarement des coffres-fort imprenables, mais le plus souvent des corbeilles trouées de toutes part.

Ces informations se retrouveront ainsi sur des dizaines, des milliers d’appareils, et sur de nombreux serveurs dans le monde, soit par des services “cloud” ou de synchronisation, de sauvegarde, …. Bref, une information qui n’était sensée, au départ, n’être partagée que par quelques “amis”  va être répliquée et stockée des milliers de fois en quelques heures seulement.

Il sera alors totalement impossible d’effacer la trace de cette information, elle pourra ressortir à n’importe quel moment, n’importe où, et sous n’importe quelle forme !

Et il vous sera très difficile, le jour où cela vous arrivera, de vous défendre contre une utilisation abusive de vos informations: en prenant la peine de lire attentivement les conditions d’utilisation de ces services, vous allez découvrir que non seulement vous livrez votre vie (et celle de votre entourage) entre les mains d’un empire commercial, mais en plus vous avez docilement accepté que ces informations pourront être reprises, copiées, transformées et finalement vendues sur la place publique.

Quelles exemples de ce que vous signez avec ces entreprises

WhatsApp

Vous octroyez à WhatsApp une licence internationale… nous autorisant à utiliser, reproduire, distribuer, afficher et exploiter les informations (y compris le contenu) que vous téléchargez, soumettez, stockez, envoyez ou recevez sur nos Services ou par leur intermédiaire, ainsi qu’à en créer des œuvres dérivées

Facebook (META)

« …lorsque vous partagez, publiez ou importez du contenu protégé par des droits de propriété intellectuelle sur ou en rapport avec nos Produits, vous nous accordez une licence non exclusive, transférable, sous-licenciable, gratuite et mondiale pour héberger, utiliser, distribuer, modifier, exécuter, copier, représenter publiquement ou afficher publiquement, traduire et créer des œuvres dérivées de votre contenu… »

Google

Lorsque vous importez, soumettez, stockez, envoyez ou recevez des contenus à ou à travers de nos Services, vous accordez à Google (et à toute personne travaillant avec Google) une licence, dans le monde entier, d’utilisation, d’hébergement, de stockage, de reproduction, de modification, de création d’œuvres dérivées…

Vous n’avez vraiment rien à cacher ? Ca tombe bien, ils vont tout vous prendre.