Peut-être avez-vous vu passé la plainte déposée en avril 2018 contre Youtube, une filiale de Google, par 23 organisations de défense des droits de l’enfance aux USA ?

Ces dernières accusaient Youtube d’avoir pris en quelque sorte les enfants en otage numérique sur la partie de Youtube qui leur est dédiée spécifiquement. Cette plateforme était sensée protéger les enfants de toute atteinte numérique, en particulier des publicités et de la collecte des données personnelles.

Hors, après une enquête, il s’est avéré que Youtube traitait les enfants, sur cette plateforme dédiée, de la même manière que les adultes, soit en collectant massivement les données personnelles de mineurs (localisation, appareil utilisé, numéros de téléphone), et en plaçant des videos publicitaires inappropriées.

Youtube a donc non seulement trompé les usagers et, en particulier les parents, mais aussi enfreint la loi sur la protection de l’enfance.

«YouTube a vanté sa popularité chez les enfants auprès d’entreprises qui étaient des clients prospectifs», a souligné le patron de la FTC, Joseph Simons.

«Toutefois, quand il s’est agi de respecter la loi, l’entreprise a refusé de reconnaître qu’une partie de sa plateforme était clairement destinée aux enfants. Il n’y a aucune excuse pour la façon dont YouTube a violé la loi», a-t-il ajouté.

Youtube écope donc d’une amende importante (170 millions de dollars) et devra revoir ses méthodes.

Reste que cette intrusion massive faite au détriment des utilisateurs est indécente, même auprès des adultes. Ce modèle économique qui consiste à puiser sans réserve dans l’intimité des gens va nous conduire inexorablement dans une situation d’enfermement numérique.

Lorsque vous visitez ces services, utilisez des bloqueurs de mouchard, il en existe plusieurs très efficace. A moins bien sûre que vous n’ayez « rien à cacher » ? Mais…

 

…« Dire que vous vous moquez du respect de la vie privée parce que vous n’avez rien à cacher, c’est comme si vous disiez que vous vous moquez de la liberté d’expression parce que vous n’avez rien à dire !» Ed. Snowden