Ce 29 septembre prochain se tiendra un procès très spécial à Lausanne : L’étudiant, qui a frappé la capitale vaudoise, est prévenu de terrorisme et d’hyperconnectivité. Radicalisé via les réseaux sociaux, l’accusé est-il coupable ou victime ?

Vous l’avez compris, une équipe de professionnels va présenter un procès-fiction sur un sujet plus que d’actualité : les algorithmes tueurs.

 Le contexte

» Tristan (nom d’emprunt) était pourtant un jeune homme sans histoires, un étudiant assidu. Jusqu’à ce qu’il faute, par obsession. Et choisisse la place Saint-François à Lausanne comme cible de son premier attentat. Arrêté, incarcéré, le jeune homme doit répondre d’actes terroristes et d’infraction grave à la loi fédérale sur le surf (LSurf). Il n’a surfé ni sur la vague, ni sur la poudre. A son insu, sans s’en rendre compte, il a développé une addiction qui l’a mené à l’irréparable. En consommant des vidéos sur le net jusqu’à plus soif. Jusqu’à l’emprise absolue.

Le poseur de bombes

L’accusé a fini par basculer, happé par une hyperconnectivité qui le nourrissait et l’intoxiquait à la fois. Phagocyté par les réseaux sociaux, les convictions qui y circulent et les certitudes qui ne l’ont plus lâché. Dirigé par les algorithmes et la pensée computationnelle. Il s’isole, se radicalise, obéit à la perception unique d’un monde parallèle, virtuel, traître et funeste. Et voilà ce garçon, bien sous tous rapports, mué en poseur de bombes. «

Initiée par l’Empowerment Foundation, cette fiction tente de nous éclairer sur les voies auxquelles nous amènent l’hyperconnectivité ajouté à la toute-puissance des algorithmes développés par les géants du Net, algorithmes destinés à la seule fonction de contrôler nos actes, et même jusque dans nos moindres pensées.

Si ce procès est une fiction, mené par de véritables juges, avocats et experts, il est né d’un phénomène bien réel qui prend pied dans nos vies sans que nous n’y voyions rien : la suprématie de la technologie sur notre conscience, technologie aussi puissante que fragile et en main de quelques allumés assoiffés de pouvoir. Je parle ici non pas des pirates qui s’emparent régulièrement, et si facilement, de ces technologies pour commettre leurs méfaits, mais bien de leurs géniteurs inconscients, les géants du Net tels que Fsacebook, Google, Amazon, Twitter, et bien d’autres, rendus aveugles par leur ego surdimensionné.